Une vraie conversation, une voix douce, ici à Six-Fours-les-Plages

Ce soir, la lumière tombe doucement sur les pins du Brusc, et le vent ramène l’odeur de la mer jusque sur ma terrasse. À Six-Fours-les-Plages, les journées s’étirent entre le bleu du ciel et les ruelles tranquilles de la Coudoulière ou du centre-ville, mais je me surprends à ressentir une lassitude étrange. Les écrans, partout, tout le temps, finissent par me donner l’impression de vivre à côté de moi-même. J’ai envie d’autre chose, d’une vraie rencontre, d’une discussion complice, loin des messages qui clignotent et des photos filtrées.Je me prends à imaginer une femme d’ici, peut-être du quartier des Lônes ou de la Coudoulière, qui, elle aussi, aurait envie de décrocher un peu. J’aimerais l’appeler, simplement, entendre sa voix, sentir dans ses silences et ses rires la douceur d’une vraie conversation. Le téléphone, pour moi, c’est devenu un refuge, un moyen de ralentir, de se poser, de retrouver le plaisir d’un échange sans fard. On pourrait parler de tout, de la lumière sur la mer, des habitudes du marché du samedi, ou de ces petits riens qui font la vie à Six-Fours-les-Plages.Souvent, je me sens bloqué dans le quotidien, entre le travail, les courses, les voisins qu’on croise sans vraiment se voir. C’est comme si la vie filait trop vite, sans qu’on ait le temps de s’arrêter pour écouter, pour partager. Alors, je préfère la voix, la chaleur d’un appel, la sensation d’être là, ensemble, même à distance. J’imagine cette femme, quelque part entre les pins du Brusc et les ruelles du centre, qui aurait, elle aussi, envie de cette parenthèse vraie. Une rencontre, ce n’est pas toujours un rendez-vous sur un écran : parfois, c’est juste le plaisir d’entendre quelqu’un pour de vrai, de se laisser porter par une discussion complice, et de sentir que, même à Six-Fours-les-Plages, la douceur peut passer par un simple appel.